Les conditions de détention, le climat de violence, physique et psychologique qui règne dans les Centri di permanenza temporanea (Centres d’accueil temporaire) ont été mis en lumière par l’infiltration d’un journaliste de « L’Espresso », Fabrizio Gatti qui se faisait passer pour un kurde émigré. Parti de Dakar, il rejoint Lampedusa suivant les pas d’autres émigrés pour « humaniser ces personnes qui se déracinent, et raconter leur histoire. Il fallait – dit-il – que je suive le fleuve depuis la source. Ces dernières années, l’ignorance a produit une grande propagande xénophobe en Italie ». Il en a payé les conséquences au sens propre tel un esclave du XXI° siècle. Après un mois de marche et plus de mille kilomètres parcourus à pieds sans provision, puisque la police et les militaires corrompus dévalisent les âmes en transit, le voilà arrivé aux portes du désert. C’est dans un Mercedes qui le traversa, entassé avec 160 autres personnes, évitant scrupuleusement les contrôles et racket policiers et même de descendre du camion pour ne pas se retrouver abandonné au bord de la route.
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Lampedusa, porte du paradis ? Avec cet épisode journalistique le gouvernement italien décida de faire du camp de Lampedusa une vitrine de la politique italienne de gestion des frontières maritimes. Le « modèle Lampedusa » prévoit […]
Article et infiltration en intégralité sur Azzurra Magazine #3 en kiosque le 17.03.2014
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Articolo ed infiltrazione in integralità su Azzurra Magazine #3 in edicola il 17.03.2014
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